L’encéphaloscope, la machine à lire les pensées

De Luc Boulanger

Résumé

Le Professeur Zut cherche une personne volontaire pour tester sa nouvelle invention : une machine à lire les pensées. Essuyant le refus de ses trois apprentis, il décide de faire appel à une spectatrice. Pendant ce temps, la sinistre Madame Forban confie à son assistant la mission d’espionner le laboratoire du savant farfelu. Les deux méchants réussiront à mettre la main sur la machine, mais le Professeur, toujours perspicace, contrecarre avec brio les plans diaboliques de ses ennemis.

Un texte de pièce de théâtre comique pour les jeunes de niveaux primaire et secondaire avec une galerie de personnages loufoques qui évoluent dans une histoire fantaisiste et captivante.

Fiche technique

  • Style/Thème : Comédie clownesque avec des personnages colorés
  • Lieu : Dans un laboratoire
  • Nombre de comédiens : 7
  • Durée : 40 min. (26 pages)
  • Âge : 8 à 13 ans
  • Niveau : Débutant, Intermédiaire

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Informations générales

Théâtre Animagination

Extrait de la pièce

L’encéphaloscope,
la machine à lire les pensées

Pièce de théâtre comique par Luc Boulanger

Les personnages

Mme Forban
Sagouin
Cubitus
Motus
Rictus
Professeur Zut
Katherine

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Scène 1 : Madame Forban et Sagouin

Musique mystérieuse ou d’espionnage. Madame Forban et Sagouin arrivent chacun de leur côté. Ils se dirigent l’un vers l’autre tranquillement. Ils se retrouvent face à face.

Mme Forban : Mot de passe SVP !

Sagouin : Nathacha a perdu son chat Pacha.

Mme Forban : Excellent.

Sagouin : Et le vôtre ?

Mme Forban : Les chemises de l’archiduchesse sont archi-mouillées.

Sagouin : Parfait.

Mme Forban : Maintenant, je vais vous confier une mission.

Sagouin : J’aurais une question avant Madame.

Mme Forban : Ne m’appelle pas Madame, appelle-moi chef.

Sagouin : Très bien Madame la chef.

Mme Forban : Non, chef tout court.

Sagouin : Oui, chef tout court.

Mme Forban : Ah, pourquoi faut-il que mes assistants soient des abrutis qui ne comprennent jamais rien ?

Sagouin : Mais c’est vous Madame qui changez toujours tout. Vous auriez pu me téléphoner pour me confier cette mission.

Mme Forban : Le téléphone serait une erreur grave. Nos ennemis sont partout.

Sagouin qui regarde à gauche et à droite : Ah bon !

Mme Forban : Notre conversation téléphonique pourrait être écoutée. C’est pourquoi je t’ai donné rendez-vous, ici, en terrain neutre. Ainsi, nos échanges resteront secrets.

Sagouin : Que vous êtes intelligente Madame !

Mme Forban : Appelle-moi chef ! Et je dirais même que je suis prodigieuse, sensationnelle, lumineuse.

Sagouin : C’est vrai, c’est vrai.

Mme Forban : Maintenant, approche, je vais te confier dans le creux de l’oreille ta mission ultra-secrète.

Mme Forban se penche pour parler dans l’oreille de Sagouin.

Sagouin très fort : Quoi ? Vous voulez que j’espionne le Professeur Zut !

Mme Forban : Pas si fort triple idiot. On pourrait nous entendre.

Sagouin : Désolé Madame, euh chef.

Mme Forban : En fait, j’aimerais connaître la nouvelle invention que prépare le Professeur Zut pour le grand concours annuel des inventeurs.

Sagouin : Il est fort quand même le Professeur. Il a gagné les quatre derniers concours.

Mme Forban : Et je ne supporterai pas qu’il remporte la palme pour une cinquième année de suite. Je vais tout faire pour l’en empêcher et enfin, gagner à mon tour.

Sagouin : Vous iriez jusqu’à tricher ?

Mme Forban : Bien sûr.

Sagouin : Mais le Professeur Zut est un homme gentil et bon.

Mme Forban : Voilà sa faiblesse, son talon d’Achille. Mon génie créateur va plus loin et me permet de franchir les règles permises. Cette fois-ci, je vais être proclamée inventeur de l’année.

Sagouin : Mais quelle invention allez-vous présenter au concours cette année ?

Mme Forban : Arrête de poser des questions. Je ne t’ai pas engagé pour cela. Voici mes instructions : tu vas te faire passer pour un client du Professeur pour entrer dans son laboratoire et essayer de percer le secret de sa dernière invention. Compris ?

Sagouin : Oui, mais si ça ne fonctionne pas ?

Mme Forban : Tu t’arranges pour me ramener le plus d’indices possible. Toutes les méthodes sont permises. Est-ce clair ?

Sagouin : Oui, Madame.

Mme Forban : Chef !

Sagouin : Oui chef !

Mme Forban : Allez, déguerpis tout de suite. J’attendrai ton rapport.

Ils quittent subrepticement comme des espions. Fin de la scène de cette pièce de théâtre comique.

 

Scène 2 de cette pièce de théâtre comique : Motus, Rictus et Cubitus

Cubitus qui arrive : Mais voyons, où sont-ils ?

Il regarde à gauche et à droite et repart. Motus et Rictus arrivent de l’autre côté.

Rictus : Je crois qu’il nous cherche, vite allons nous cacher.

Motus : Ah oui, c’est très drôle.

Ils repartent d’où ils sont venus. Cubitus revient.

Cubitus : J’étais pourtant certain de les avoir aperçus.

Il réfléchit un peu.

Cubitus : Ils pensent pouvoir me semer, mais je suis plus futé qu’eux. Je vais les surprendre.

Il prend une voix un peu plus forte.

Cubitus : Ils doivent être au sous-sol, je vais aller les chercher.

Il se cache sur le bord de la scène au lieu de descendre au sous-sol. Motus et Rictus reviennent en rigolant.

Motus : Il est parti au sous-sol, elle est bien bonne celle-là.

Rictus : Il ne nous trouvera jamais.

Cubitus qui sort de sa cachette : Ah, ah !  C’est ce que vous pensez. Je vous ai bien eus. Je ne suis jamais descendu au sous-sol, j’étais caché tout près. Je suis plus malin que vous, ah, ah.

Rictus : Disons, oui.

Cubitus : Le Professeur Zut m’a donné une liste de tâches à accomplir. C’est moi qui ai la responsabilité de distribuer le travail.

Motus : Pourquoi toi ?

Cubitus : Parce que je suis le plus sage.

Motus : Le chouchou du Professeur tu veux dire.

Cubitus : Pas du tout, je fais tout pour obtenir la confiance du Professeur, alors que Rictus veut toujours s’amuser et toi Motus, tu es paresseux et disons-le, un peu idiot.

Motus : Quoi, tu dis que je suis idiot ?

Cubitus : Oui Monsieur.

Motus : Tu sauras que j’ai obtenu un diplôme.

Cubitus : Ah oui ? Ça ne prouve rien.

Motus : Au contraire, ça veut tout dire.

Cubitus : Ce n’est qu’un bout de papier.

Motus : Non.

Cubitus : Oui.

Motus : Tu mens.

Cubitus : Absolument pas. Et ce diplôme, où l’as-tu obtenu ?

Motus : Eh bien

Rictus : Oui, quelle école t’a donné ce diplôme ?

Motus : C’est un diplôme que j’ai obtenu lors d’un concours de casse-tête.

Ateliers de cinéma

Cubitus : Mais, ça ne compte pas ce genre de diplôme.

Motus : Bien sûr, ça démontre ma rapidité d’esprit.

Cubitus : Parfait, dis-moi quelle est la huitième couleur de l’arc-en-ciel ?

Motus : Attendez que je réfléchisse.

Rictus : Ne te casse pas trop la tête.

Motus : Laissez-moi un peu de temps.

Cubitus : Tu perds ton temps, car il n’y a que sept couleurs dans l’arc-en-ciel. La huitième n’existe pas.

Rictus : Je peux les nommer les sept : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet.

Motus : C’est pas juste. Vous avez triché.

Rictus et Cubitus rigolent.

Rictus : Pauvre Motus.

Motus : Bon, bon, je ne suis peut-être pas très savant. Mais, j’ai une intelligence pratique.

Cubitus qui sort sa liste de tâches : Bien, on va te faire pratiquer. Tu vas t’occuper de recompter les grains du sablier du professeur.

Motus : Quoi ? Tous les grains de sable ?

Cubitus : Exactement. Le professeur tient à ce que son sablier soit extrêmement précis.

Motus : Mais c’est absurde !

Cubitus : Ce sont les ordres du Professeur.

Rictus : Elle est bien bonne. Compter des grains de sable.

Cubitus : Toi Rictus, tu vas nettoyer la collection d’insectes.

Rictus : Quoi ? Mais c’est impossible ?

Cubitus : Pourquoi ?

Rictus : J’ai horreur des insectes.

Maintenant, c’est Motus qui rigole.

Rictus : Mais, qu’est-ce que je vois là-bas, c’est la belle Cossinus qui vient tout juste de passer.

Cubitus : Ah oui, où ça ?

Rictus : Elle vient de tourner le coin. Elle a jeté un coup d’oeil vers toi.

Cubitus : Un coup d’oeil vers moi !

Rictus en faisant un clin d’oeil à Motus : Oui, n’est-ce pas Motus ?

Motus : Je ne sais pas, je ne l’ai pas vue.

Rictus en donnant un coup de coude à Motus : Mais oui, tu l’as vue.

Motus : Aille ! Euh oui, oui. Elle a tourné le coin.

Cubitus : Ah bon, Cossinus, Cossinus ! Je suis là.

Cubitus quitte en courant.

Rictus : Viens, profitons-en pour nous sauver

Motus : Nous sauver ?

Rictus : Oui, pendant qu’il est à la poursuite de Cossinus, il ne s’occupera pas de nous.

Motus : Bien fait, il se croyait le plus malin, mais c’est lui le plus idiot finalement, ah, ah !

Rictus : Viens.

Ils viennent pour sortir, mais ils se cognent sur le Professeur Zut. Fin de la scène de cette pièce de théâtre comique.

 

Scène 3 : Motus, Rictus, Cubitus et le Professeur Zut

Zut : Motus, Rictus, mes petits apprentis, où allez-vous comme ça ?

Rictus : Euh, nous allions accomplir nos tâches, pas vrai Motus ?

Motus : Non, on allait se cacher.

Rictus donne un coup de coude à Motus.

Motus : Se cacher parce qu’il y a trop de lumière ici pour accomplir nos tâches.

Zut : Zut de zut, oubliez vos tâches, j’ai un travail beaucoup plus important pour vous.

Rictus : Oups, je sens que ça va mal tourner.

Zut : J’ai besoin de cobayes pour tester ma nouvelle invention.

Rictus : Merci, je crois que je préfère encore nettoyer la collection d’insectes.

Motus : Et moi, au fond, je suis très content de compter les grains de sable du sablier.

Motus et Rictus tentent de se sauver, mais le Professeur intervient.

Zut : Attendez, restez ici. Pourquoi ne voulez-vous pas m’aider et ainsi participer à cette grande aventure scientifique ? Lorsque vous testez une de mes inventions, vous êtes comme des astronautes qui, pour la première fois, posent le pied sur la Lune.

Motus : Quoi ? Vous voulez qu’on aille sur la Lune ?

Zut : Mais, non zut de zut. C’est un exemple, une comparaison.

Rictus : Tu es souvent dans la Lune, pas besoin d’y aller.

Motus fait une grimace à Rictus : Na !

Zut : Maintenant, ne faites plus d’histoire, j’ai très hâte de vous faire essayer ma dernière invention.

Rictus : Non, je refuse.

Zut : Mais pourquoi ?

Rictus : La dernière fois que j’ai servi de cobaye, j’ai reçu des chocs en essayant votre tire-bouchon électrique.

Motus : Et moi, avec votre pilule qui devait me rendre savant, j’ai eu des boutons bleus au visage durant une semaine.

Rictus : Ah oui, tu ressemblais à un champ de bleuets.

Zut : Il s’agissait de simples erreurs de calcul, mais cette fois-ci, tout a été vérifié et contre-vérifié.

À ce moment, Cubitus revient.

Cubitus : Rictus, tu t’es moqué de moi. Vous m’avez fait croire au passage de Cossinus pour mieux vous défiler. Mais, je vais en avertir le Professeur Zut immédiatement.

Rictus : Justement, il est là le Professeur et il a besoin de toi pour tester sa dernière invention.

Cubitus : Quoi ? Tester une invention ? Je ne suis pas trop certain.

Rictus : Mais oui, quoi de mieux que de donner son corps à la science. En plus, le Professeur sera très content de toi et tu obtiendras de grandes responsabilités.

Cubitus : Hum, c’est intéressant. Cependant, je crois que j’ai une meilleure idée.

Zut : Qu’est-ce que c’est ? Zut de zut !

Cubitus : On pourrait utiliser un spectateur.

Zut : Un spectateur, pourquoi n’y avais-je pas songé avant ?

Cubitus : Parce que je n’étais pas là pour trouver la solution.

Zut : Cher Cubitus, que ferais-je sans toi ? Aide-moi à transporter mon invention. Rictus, Motus, allez me chercher un cobaye dans l’assistance.

Motus et Rictus se regardent et lèvent les yeux. Ils descendent dans la salle, trouvent un cobaye masculin et le font monter sur la scène. Pendant ce temps, Cubitus et le Professeur installent la machine qui est composée d’une chaise à roulettes, d’un casque plein de fils et d’un écran vidéo.

Zut en serrant la main au cobaye : Bonjour, quel est votre nom ?

Le cobaye dit son nom.

Zut : Bienvenue (Nom du cobaye) et merci de contribuer à l’avancement des connaissances. Vous êtes une sorte de Newton des Temps modernes. Votre rôle est très simple : vous vous assoyez dans cette chaise et nous allons poser sur votre tête un casque qui nous permet de lire dans vos pensées et vos souvenirs.

Cubitus : Si je comprends bien Professeur, les ondes du cerveau sont retransmises par ce casque jusqu’au projecteur, ce qui nous permet de voir les pensées de Monsieur sur l’écran.

Zut : C’est tout à fait exact mon cher Cubitus. J’ai nommé cette brillante invention : l’Encéphaloscope.

Motus au cobaye : Ne vous en faites pas, le Professeur a de bonnes assurances.

Rictus au cobaye : J’ai souvent reçu des chocs électriques, mais ça ne fait pas trop mal.

Zut : N’oubliez pas mon cher cobaye et mes chers apprentis que cette invention est ultra-secrète. J’ai trop peur que des gens mal intentionnés mettent la main sur les plans. Compris ?

Motus, Rictus et Cubitus : Compris !

Zut : Compris Monsieur le cobaye ?

Le cobaye répond affirmativement.

Zut : Excellent. Maintenant, nous sommes prêts. Attention, 5, 4, 3, 2, 1, c’est parti.

Sur l’écran, on voit apparaître des images de sports, de voitures, de malbouffe et de belles femmes.

Zut : Attendez, je vais fouiller pour voir si on ne pas trouver autre chose.

Le professeur bouge le casque, fait tourner des boutons.

Zut : Malheureusement, il n’y a rien de plus.

Cubitus : Il va falloir se trouver un meilleur cobaye.

Zut qui retire le casque du cobaye : Je suis désolé Monsieur, vos pensées sont trop simples, trop primaires. Vous n’êtes pas un bon sujet d’expérience. Il va falloir retourner à votre place. Merci.

Le cobaye se lève et retourne à sa place.

Motus : On l’applaudit tout de même.

Rictus : Bravo (nom du cobaye).

 

Scène 4  de cette pièce de théâtre comique : Motus, Rictus, Cubitus, le Professeur Zut, Katherine et Sagouin

Zut : Motus, Rictus, choisissez quelqu’un d’autre. Et cette fois, je veux de la qualité !

Motus : Pas de problème, la qualité, moi, je m’y connais.

Zut : Disons, oui !

Motus et Rictus choisissent Katherine qui était déjà assise parmi le public. Katherine monte sur la scène. Le Professeur va à sa rencontre.

Zut : Bonjour ma belle, quel est ton nom ?

Katherine : Katherine.

Zut : Bien, alors ma chère Kathy

Katherine : Non, pas Kathy, Katherine !

Zut : Oui, Katherine, excuse-moi. Dis-moi, est-ce que tu es une jeune fille qui réfléchit beaucoup ?

Katherine : Certainement, la preuve : j’étais dans les premières de ma classe.

Zut : Excellent ! Tu vas t’asseoir ici et te concentrer sur une pensée bien précise ou encore mieux, un souvenir de jeunesse.

Rictus : Mais voyons Professeur, elle est encore toute jeune. Elle ne peut pas avoir de souvenirs de jeunesse.

Zut : Bien sûr, focalisez donc votre énergie sur un souvenir récent.

Katherine : Entendu, j’ai compris.

Cubitus : Je suis prêt à activer l’Encéphaloscope.

Zut : Alors, vas-y.

La machine s’active. Sur l’écran, on voit une image où Katherine est bébé. Elle tète un biberon et manipule de petits jouets. Tout à coup, on entend un bruit électrique mêlé d’une détonation. Katherine agite les bras et se met à trembler.

Motus : Que se passe-t-il ?

Zut : Je crois qu’il y a eu un court-circuit. Deux fils ont dû se toucher.

Katherine se lève et prend une voix masculine : Moi, j’ai faim. Je voudrais aller au restaurant pour manger une grosse poutine avec un hamburger à deux étages extra fromage.

Motus : Moi aussi ça m’a donné la faim cette histoire. Je prendrais une grosse pizza extra épinard.

Rictus : Extra épinard ?

Motus : Oui, ça rend fort.

Katherine : Ensuite, on va aller se promener en « char » pour aller voir une bonne « game » de hockey.

Cubitus : Bizarre, on dirait qu’elle parle comme (nom du premier cobaye).

Zut : Tout se passe comme si le flux de la machine s’était inversé. Les pensées de (premier cobaye) se sont enregistrées par-dessus les souvenirs de Katherine.

Katherine : C’est moi le plus fort ici.

Rictus : Pauvre petite. Il faut faire quelque chose Professeur.

Zut : Ma petite Katherine, reprends ta place. Je vais tenter de te redonner tes souvenirs.

Katherine : Je ne m’appelle pas Katherine et personne ne me dit quoi faire.

Zut : Qui que tu sois, tu dois te rasseoir.

Katherine : Non !

Zut : Rictus, Motus, Cubitus, vous savez ce que j’attends de vous.

Rictus, Motus et Cubitus : Oui Professeur.

Les trois apprentis attrapent Katherine et la force à s’asseoir sur la chaise. Ils lui mettent le casque et le professeur actionne la machine. On entend un bruit électrique.

Zut : Excellent. Tout est rentré dans l’ordre.

Cubitus : Ouf ! On l’a échappé belle.

Rictus : Alors Katherine, ça va ?

Pour toute réponse, Katherine se met à miauler comme un chat.

Motus : Pardon ?

Katherine miaule une nouvelle fois en se léchant la main.

Rictus : Elle se comporte comme un chat.

Cubitus : Votre machine provoque des effets secondaires vraiment bizarres.

Zut : Je dois avouer que j’ai essayé la machine sur Gamin, notre petit chat.

Motus : Sur notre beau petit Gamin adoré, franchement Professeur.

Zut : Pour ma défense, je dois ajouter qu’avant de tester ma machine sur des animaux, je l’avais fait sur moi-même. J’ai des principes moraux tout de même.

Katherine descend de sa chaise pour se frotter au Professeur.

Cubitus : Maintenant, Katherine a les souvenirs de notre petit chat.

Motus : Ça va de pire en pire.

Zut : Tout n’est pas perdu. Je pense avoir trouvé ce qui cloche. Je déplace un fil ici et là et maintenant, ça devrait fonctionner comme sur des roulettes. Replacez le chat, je veux dire Katherine sur sa chaise.

Motus : Allez minou minou. Viens ici.

Katherine donne un coup de patte à Motus.

Motus : Aie, elle m’a griffé.

Rictus : Tu ne sais pas t’y prendre avec les animaux. Il faut utiliser la douceur. Regarde, tu la caresses comme ça en arrière des oreilles.

Rictus tape sur la chaise avec sa main et Katherine y grimpe comme un félin.

Rictus : Voilà !

Cubitus en mettant le casque à Katherine : Mettez toute la gomme Professeur.

Le professeur enclenche la machine. On entend un bruit électrique. Katherine se fige toute droite. Elle ne bouge plus.

Motus en agitant la main devant les yeux de Katherine : Elle est comme hypnotisée.

Rictus : On dirait un mannequin.

Cubitus : Peut-être que ses souvenirs ont été complètement effacés.

Motus : Elle est devenue comme un genre de zombie.

Rictus : C’est une catastrophe.

Zut : Ne paniquez pas. Je crois qu’elle est simplement sous le choc.

Katherine cligne des yeux.

Zut : Voyez, elle se réveille.

Rictus : Ça va ? Tu te sens bien ?

Katherine : Oui.

Cubitus : Quel est ton nom ?

Katherine : Katherine pourquoi ?

Zut : Merveilleux.

Rictus : On a eu très peur pour toi.

Motus : Tout d’abord, tu as été un homme, ensuite un chat, puis un zombie.

Katherine qui se lève d’un bond : Je me souviens maintenant. J’ai failli perdre mon identité, mes souvenirs à cause de vous.

Elle pointe le Professeur.

Zut : Je suis désolé. Ce n’était pas prévu.

Katherine : Vous avez agi inconsciemment. Je vais vous intenter un procès et vous poursuivre pour des millions de dollars. Vous allez être ruiné et vous retrouver en prison.

Zut : Calmez-vous. Nous allons trouver un terrain d’entente.

Katherine : Vous perdez votre temps. Je m’en vais de ce pas me dénicher un bon avocat. Au revoir.

Au moment où Katherine sort, Sagouin entre.

Rictus : Oh la, la. La madame n’était pas contente.

Cubitus : Que va-t-on faire ?

Zut : Laissons-lui le temps de se calmer. Zut de zut.

Sagouin : Excusez-moi, vous êtes sûrement Professeur Zut ?

Motus : C’est lui en personne.

Sagouin : C’est que j’ai mal à la tête et je me demandais si vous pouviez

Zut : Je ne suis pas médecin, mais un illustre inventeur. Allez à la clinique.

Sagouin : Euh En fait, je suis journaliste et je voudrais vous poser quelques questions.

Zut : Ce n’est pas le moment. J’ai des problèmes urgents à régler.

Sagouin : Est-ce que je peux prendre rendez-vous ?

Cubitus : Le Professeur est occupé. Laissez-nous.

Rictus : Nous effectuons des expériences ultra-secrètes.

Motus : Et personne ne doit savoir que nous testons une machine à visionner les pensées.

Zut : Motus ! Zut de zut !

Cubitus à Sagouin : Ne l’écoutez pas, il délire complètement.

Rictus en poussant Sagouin vers la sortie : Une machine à visionner les pensées, ça n’existe pas.

Cubitus en forçant Sagouin à quitter : Merci de votre visite et au revoir !

Le Professeur fait les gros yeux à Motus qui se sent coupable.

Zut : Motus, nous avons déjà assez de problèmes comme ça. Tu n’étais pas obligé d’en rajouter.

Motus : Je m’excuse Professeur. Je n’ai pas fait exprès.

Zut : Je sais. Allez, aidez-moi à ramasser tout cela. J’ai besoin de réfléchir.

Ils ramassent la machine et quittent à leur tour. Fin de la scène de cette pièce de théâtre comique.

 

Scène 5 : Katherine, Mme Forban et Sagouin

Katherine et Mme Forban entrent, Sagouin les suit.

Mme Forban : Alors, si je comprends bien, vous dites que le Professeur Zut a testé sur vous une machine qui permet de lire dans les pensées.

Katherine : Exactement. La machine s’est déréglée et elle a imprimé dans ma mémoire les souvenirs d’un homme et d’un chat.

Sagouin : J’ai bien accompli ma mission, n’est-ce pas Mme Forban ? Je vous ai même amené un témoin.

Mme Forban : Oui, merci Sagouin.

Sagouin : Elle voulait consulter un avocat, mais je l’ai persuadée de venir vous voir.

Mme Forban : Sagouin a raison. Je peux faire pour vous bien plus qu’un simple avocat.

Katherine : Que voulez-vous dire ?

Mme Forban : Grâce à toute l’information que vous possédez dans votre petite tête, nous pouvons complètement détruire la réputation du Professeur Zut. Il sera anéanti, rayé de la carte. Ah, ah ah !

Sagouin : Comme vous êtes méchante, Madame Forban.

Mme Forban : Merci, merci.

Katherine : Je me fous de la réputation du Professeur Zut. Ce que je veux, moi, c’est de l’argent.

Mme Forban : De l’argent, vous en aurez. Plus que vous n’en avez jamais rêvé. Si nous réussissons à obtenir les plans de cette fameuse machine, vous serez riche, merveilleusement riche.

Katherine : Ah oui ?

Sagouin : Madame, vous ne trouvez pas que je mérite une augmentation ?

Mme Forban : Sagouin, ce n’est pas le moment. Tu ne vois donc pas que l’instant est grave ?

Sagouin : C’est que vous me l’aviez déjà promis il y a trois mois.

Mme Forban : Et si tu n’arrêtes pas de me déranger, je vais te jeter à la porte à l’instant même.

Sagouin : Bon, ça va.

Mme Forban : Nous devons d’abord trouver un moyen de récupérer cette machine. Il va falloir utiliser un stratagème.

Katherine : Je crois que j’ai une idée.

Mme Forban : Ah bon ?

Katherine : Sagouin pourrait se déguiser en avocat.

Sagouin : Qui ? Moi ?

Katherine : Oui. Je retournerais voir le Professeur Zut avec mon avocat afin de réclamer la machine pour l’enquête policière.

Mme Forban : Excellente idée. Je pourrais même te fournir de faux papiers.

Sagouin : Je ne sais pas si ça me tente.

Mme Forban : Je pense que tu ferais mieux d’accepter. L’idée de Katherine est magnifique. Lorsque nous aurons mis la main sur cette machine, nous pourrons contrôler l’humanité. Nous effacerons la mémoire de tous ceux qui se mettront sur notre chemin. Nous les transformerons en zombie. Alors, je serai la plus puissante et la meilleure.

Katherine : Et moi, la plus riche.

Mme Forban : Oui, ensemble, nous accomplirons de grandes choses.

Sagouin : Avec mon aide tout de même.

Mme Forban : Bien entendu. Allez, il faut se préparer. Il n’y a pas de temps à perdre.

Ils quittent.

 

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Tableau des répliques Encéphaloscope

Tableau des répliques par scène et par personnage de cette pièce de théâtre comique

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Pour plus de détails, consultez notre Foire aux questions au bas de chaque page de la section Textes de théâtre.

Ce texte est fortement inspiré d’un feuillet d’information de la Société québécoise des auteurs et autrices dramatiques (SoQAD).