Le banc de la solidarité

De Luc Boulanger

Résumé

Des jeunes qui fréquentent un parc découvrent avec désarroi que cet endroit essentiel va être réaménagé sans tenir compte de leurs besoins. Conseillés par leur enseignante, ils décident de se présenter aux élections scolaires dans l’espoir de devenir représentants de leur école. Cette opportunité leur permettra de rencontrer le maire de la ville pour le convaincre de reconsidérer ses plans pour le parc. Une pièce conçue dans le but d’expliquer de manière ludique et pédagogique les processus démocratiques au sein de l’environnement scolaire.

Fiche technique

  • Style/Thème : Comédie avec message social sur la citoyenneté
  • Lieu : Un parc
  • Nombre de comédiens : 8
  • Durée : 25 min. (13 pages)
  • Âge : 8 à 13 ans
  • Niveau : Débutant, Intermédiaire

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Informations générales

Théâtre Animagination

Extrait de la pièce

Le banc de la solidarité

Pièce de théâtre sur la démocratie de Luc Boulanger

 

Les personnages

Justin : garçon de sixième année
Fred : garçon de sixième année un peu énervé.
Mélanie : fille de sixième année, dynamique et pleine.
Francine : fille de sixième année, genre petite peste.
M. Thibodeau : Membre de l’âge d’or.
Mme Claire Soucy, professeur.
M. Le maire Cadorette
M. Le Directeur

Environnement

Un banc de parc et si possible quelques éléments d’un terrain vague : buissons, roches, ciel bleu avec édifices en fond.

Ce texte de pièce de théâtre sur la démocratie est protégé par les lois sur le droit d’auteur. Avant de le reproduire (le photocopier), le présenter devant public ou le publier sur papier ou de façon électronique, assurez-vous d’avoir les autorisations requises. 

 

Scène 1 : Le jour se lève sur le banc.

On entend une petite musique rythmée. Plusieurs personnages passent, d’abord M. Thibodeau qui vient lire son journal. Les enfants arrivent pour l’école, ce qui chasse M. Thibodeau. Le professeur appelle les enfants pour les cours. Ensuite, Mme Soucy prend son dîner tranquillement. Elle repart. Les enfants quittent l’école le sac au dos. Fred et Justin restent autour du banc pour Jouer.

 

Scène 2  de cette pièce de théâtre sur la démocratie: Fred, Justin, M. Thibodeau.

Fred : Devine ce qui m’arrive ?

Justin : Quoi ?

Fred : Devine !

Justin : Je ne le sais pas, moi !

Fred : Je viens de … me faire une blonde.

Justin : Encore !

Fred : Comment ça encore ?

Justin : À chaque mois, tu as une nouvelle blonde. Le mois passé c’était Martine, le mois d’avant Line…

Fred : Pas Line, Céline.

Justin : Céline, d’abord. Comment elle s’appelle ce coup-là.

Fred : Cindy. Ah, je suis tellement en amour. J’ai le goût de le dire à tout le monde. Tiens, je vais le graver sur le banc.

Fred sort un gros marqueur et commence à écrire sur le banc.

Justin : Ben là, je le sais si c’est une bonne idée.

M. Thibodeau arrive.

M. Thibodeau : Aïe le jeune. Qu’est-ce que tu fais là ?

Fred : Quoi ! J’écris quelque chose sur le banc, j’ai bien le droit. On est dans une société libre !

M. Thibodeau : Hé hé ! Bien sûr qu’on est dans une société libre. Mais, ça nous ne donne pas le droit de faire tout ce qu’on veut. J’aurais bien le goût de te donner une bonne correction, mais la loi m’en empêche, hé ! hé !

Fred : Je n’ai pas peur de vous. J’ai le goût de le faire, je le fais !

Il reprend son marqueur, mais arrête.

M. Thibodeau : Alors, c’est que tu ne comprends pas bien ton rôle de citoyen.

Justin : Le rôle de citoyen ?

M. Thibodeau : Oui, mes enfants. Vous êtes des citoyens comme moi, comme vos parents, vos amis. Et un citoyen a des droits, comme tu l’exprimes si bien, mais aussi des devoirs.

Fred : Ah non ! Des devoirs, on en a assez à l’école, j’en veux pas d’autres.

M. Thibodeau : Ce ne sont pas des devoirs que tu dois faire à la maison, mais plutôt des actions que tu dois accomplir comme aller à l’école par exemple ou voter. Il y a aussi des règles qu’il faut respecter comme celle de ne pas briser le matériel qui appartient à tout le monde (il montre le banc).

Fred : Il appartient à tout le monde ce banc-là ?

M. Thibodeau : Je dirais même que c’est un monument historique. Mes grands-parents se sont embrassés pour la première fois sur banc. Mes parents ont fait la même chose, ainsi que moi-même. Ma future femme était assise là quand je l’ai demandé en mariage. Moi, j’étais à genoux juste ici. C’était le bon temps… (Il part quelques secondes dans les nuages). J’irais jusqu’à affirmer que ce banc était là avant la construction de la ville. Imaginez toutes les joies et les peines qui se sont vécues ici. C’est tous ces souvenirs que tu voudrais souiller avec ton marqueur.

Fred : J’avais pas pensé à tout cela : à l’importance du banc et des devoirs de citoyen. Je ne connaissais pas ça.

M. Thibodeau : C’est pour ça que les personnes âgées existent mon petit bonhomme.

Justin : C’est vrai, mon grand-père a toujours des bons conseils à me donner quand je vais jouer au hockey.

M. Thibodeau : D’ailleurs, nous autres du club de l’âge d’or de notre petite ville, nous avons un grand projet d’aménagement de ce terrain qui est un des rares endroits verts du coin. Depuis quelques années, la construction de logements nous a mangé plusieurs beaux grands champs. Il faut arrêter cela. Et pour y parvenir, nous proposons l’aménagement d’un parc.

Fred : Ah oui !

M Thibodeau : Oui mes enfants ! Dans ce coin-là, il va y avoir une petite scène pour y présenter des concerts de musique classique le dimanche matin après la messe et tout autour ici, on va construire un terrain de pétanque.

Fred : Nous autres. Où est-ce qu’on va jouer ?

M. Thibodeau : Il va vous rester le banc et tout le tour du banc pour jouer.

Justin : Juste ça!

M. Thibodeau qui regarde sa montre : Mondoux ! Il est presque quatre heures, j’ai justement rendez-vous avec le maire. Au revoir, les enfants

M. Thibodeau part.

Fred : Il faut les arrêter sinon on n’aura plus d’endroit pour jouer.

Justin : Y peut bien nous faire la morale !

Fred : Je vais appeler Mélanie pour savoir ce qu’elle en pense. Elle a toujours de bonnes idées.

Justin : On va aller souper, ensuite on fait nos devoirs et on se retrouve ici après.

Fred : Ça marche !

Les jeunes partent et pour signifier un bon dans le temps, on ferme les lumières. On peut aussi mettre une petite musique.

 

Scène 3 de cette pièce de théâtre sur la démocratie: Mélanie, Justin, Fred et Francine

La lumière revient. Nous sommes après le souper. Francine arrive avec un bolo ou un jeu du même genre. Elle s’assoit sur une extrémité du banc. Fred arrive et s’assoit à l’autre extrémité.

Francine : Aïe, j’étais là avant toi ?

Fred : Ce banc-là, il n’est pas à toi. Il appartient à tout le monde. Y a un vieux monsieur qui me l’a dit après-midi.

Francine : J’étais là avant toi et je veux être tranquille, c’est tout.

Fred : Si tu veux être tranquille, t’es mieux d’aller ailleurs parce qu’on est plusieurs qui doivent se rejoindre ici.

Francine : Je m’en vais d’abord. Mais, je vais m’en souvenir. Tu vas me revoir la face.

Fred : On la voit déjà trop !

Francine fait la moue et s’en va. Mélanie est arrivée un peu avant qu’elle parte.

Mélanie : Qu’est-ce qu’elle a encore, elle ?

Fred : Elle n’était pas contente parce qu’elle voulait être seule sur le banc.

Mélanie : Elle est bizarre !

Justin qui arrive : Excusez-moi, j’ai eu de la misère avec mes problèmes de math.

Mélanie : Moi, je les ai trouvés faciles !

Justin : En tout cas… (Il change de sujet). Fred t’a parlé du problème ?

Mélanie : Il m’a dit que des gens de l’âge d’or voulaient construire un parc ici avec un grand terrain de pétanque et une scène pour des concerts classiques (elle mime un violon) et qu’il ne nous resterait plus de place pour jouer.

Fred : Oui, c’est ça. C’est pas juste; le parc est à tout le monde, pas uniquement aux vieux.

Mélanie : Y a sûrement quelque chose à faire, mais je ne vois pas.

Fred : On va les attendre avec des cailloux et on va les bombarder.

Visitez spectacle

Mélanie : Fred ! La violence n’a jamais rien réglé. On n’est pas des voyous. On pourrait toujours en parler à madame Soucy demain matin à la rentrée. Ce terrain-là est en avant de l’école, elle pourra peut-être faire quelque chose.

Justin : Ça, c’est une idée ! Maintenant, est-ce que ça vous tente de jouer à la cachette.

Fred : On n’est pas assez !

Justin : On a juste à aller en chercher d’autres….

Fred : Parfait !

Les jeunes sortent. Autre bond dans le temps qui peut être marqué par un effet de lumière et/ou de musique. Fin de la scène de cette pièce de théâtre sur la démocratie.

 

Scène 4 : Fred, Justin, Mélanie et Mme Soucy

Fred qui sort avec un ballon dans les mains, il est suivi des autres : Yé ! C’est la récré !

Mme Soucy qui sort également : Frédéric Dupont, ça fait au moins dix fois que je te dis de ne pas courir en sortant de l’école.

Fred : Excusez-moi madame, j’étais trop content.

Les autres s’approchent, Mélanie prend la parole.

Mélanie : Mme Soucy !

Soucy : Vous pouvez m’appeler Madame Claire, ça aussi ça fait au moins dix fois que je vous le dit.

Mélanie : Bien, Madame Claire. On a un problème.

Soucy : Je vous écoute.

Fred : Il y a des gens de l’âge d’or qui veulent construire un gros terrain de pétanque ici.

Justin : C’est vrai et une grosse scène dans le coin là-bas pour jouer du classique. C’est un vieux monsieur qui nous l’a dit.

Soucy : Je n’étais pas au courant du projet, mais je peux sûrement m’en informer.

Mélanie : Nous autres, on veut faire quelque chose.

Soucy : Ça me fait penser, les élections scolaires auront bientôt lieu. Un de vous pourrait poser sa candidature et s’il est élu, il devient un représentant des élèves auprès des autorités et pourra ainsi parler de vos inquiétudes.

Mélanie : Qu’est qu’il faut faire pour poser sa candidature ?

Soucy : D’abord, tu vas chercher une fiche d’inscription au secrétariat, tu la remplis et tu trouves dix personnes qui acceptent de signer pour appuyer ta candidature comme représentante de 6ème année.

Justin : Est-ce qu’il y a d’autres personnes qui se présentent ?

Soucy : Je crois qu’il y a Francine qui a déjà donné son nom.

Fred : Ah non ! Pas encore elle !

Soucy : Tout le monde a le droit de se présenter et de se faire entendre. C’est une des beautés de notre système.

Justin : De toute façon, on va gagner.

Soucy : Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir attrapé. Il faut se faire une équipe, se monter un programme, se trouver un slogan.

Scène complète avec la version payante de cette pièce de théâtre sur la démocratie.

 

Scène 5  de cette pièce de théâtre sur la démocratie: Mélanie, Justin, Fred, Francine et le directeur

On entend une voix : « Dix jours plus tard »

Le directeur entre en scène le premier, il s’adresse au public.

Directeur : Chers élèves, en tant que directeur de cette école et en tant également que directeur des élections scolaires, je suis très heureux que vous ayez accepté d’assister en grand nombre aux discours électoraux qui nous avons la chance, comme la température est clémente, de présenter à l’extérieur . L’école a connu une grande effervescence ces dix derniers jours, les murs se sont parés d’affiches, le télévox a scandé des slogans et de nombreuses poignées de mains ont été données. Voilà une école vivante. Maintenant, je vous demanderai de bien écouter, avec respect, chacun des candidats. Nous débutons immédiatement avec Mélanie Archambault, candidate de sixième année.

Mélanie monte sur le banc : Chers électeurs, chères électrices. Si vous cherchez une personne pour vous représenter qui est responsable, dévouée, dynamique, pensez alors à Mélanie Archambault. Vous savez, je viens à cette école depuis la maternelle : je la connais donc très bien. J’ai toujours été impliquée dans la vie scolaire que ce soit au niveau des discos, du journal ou du concours de dessin. Si vous décidez de m’élire comme votre représentante, je vous promets de vous protéger contre un fléau qui guette notre école. Imaginez vous donc qu’il y a des gens qui veulent transformer le terrain en avant de l’école en immense terrain de pétanque. Nous devons agir et je suis la personne qu’il vous faut. Moi, je propose d’aménager cet espace en parc-école avec plusieurs modules de jeux. Alors, demain quand il sera temps de faire votre petite croix, n’oubliez pas qu’avec Mélanie, vous êtes bien parti !!!

Directeur : Merci Mélanie. Maintenant, c’est le tour de Francine Bourque.

Mélanie quitte et Francine monte sur la scène avec un petit papier chiffonné à la main.

Francine : Bonjour, mon nom est Francine et j’aimerais beaucoup ça être élue comme représentante parce que je suis gentille avec tout le monde, je connais beaucoup de choses et j’aime bien aller aux réunions. Mon slogan : Francine est super-fine !

Directeur : Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! N’oubliez pas d’aller voter demain. Exceptionnellement, les cours se termineront à deux heures et nous annoncerons le nom des élus en fin de journée. Merci de votre attention.

 

Scène 6 : Mélanie, Justin, Fred et le directeur

Les élections : sur une musique rythmée et dirigée par le directeur, les comédiens mettent en place un bureau de vote avec un isoloir. Le directeur va chercher deux ou trois élèves dans l’assistance pour voter. Pendant ce temps, Fred, toujours aussi actif, fait taper les jeunes dans les mains. Quand les élèves ont voté, on replace le matériel.

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Ce texte est fortement inspiré d’un feuillet d’information de la Société québécoise des auteurs et autrices dramatiques (SoQAD).