Je veux avoir la paix !

De Luc Boulanger

Résumé

Mara, menant une vie paisible en Occident, et Tara, confrontée aux ravages de la guerre, voient leurs destins s’entrelacer de manière inattendue. À travers une série d’événements extraordinaires, elles établissent un contact via Internet et entament une correspondance qui révèle des similitudes étonnantes, malgré leurs contextes de vie différents. Ces deux jeunes femmes découvrent qu’elles partagent des aspirations communes.

Ce magnifique texte de pièce de théâtre, porteur d’un puissant message de tolérance, a été joué avec succès aux quatre coins du monde. Il nous rappelle souvent à quel point nous sommes privilégiés de vivre dans des régions du monde en paix.

Fiche technique

  • Style/Thème : Un texte dynamique qui met en parallèle un monde en guerre et un autre en paix.
  • Lieu : Deux appartements sur la même scène ; l'un est le miroir de l'autre.
  • Nombre de comédiens : 10
  • Durée : 35 min. (24 pages)
  • Âge : 8 à 13 ans, 13 à 17 ans
  • Niveau : Intermédiaire, Avancé

Se procurer le texte

Ajouter à ma liste de souhaits
Ajouter à ma liste de souhaits

Informations utiles

Vous pourrez télécharger le texte de la pièce de théâtre tout de suite après la transaction (en format PDF)

Nos pièces de théâtre ont été jouées aux quatre coins de la francophonie. En savoir plus...

Pour toute information, contactez-nous

Informations générales

Théâtre Animagination

Extrait de la pièce

Je veux avoir la paix !

Texte de pièce de théâtre sur la tolérance par Luc Boulanger

Les personnages

Tara, une adolescente
Lian, son frère
Peter, son père
Camira, sa mère
Oncle Raffi

Mara, une adolescente
Loïc, son frère
Pierre, son père
Karina, sa mère
Oncle Ralph

Décors :

La scène est divisée en deux; d’un côté l’appartement de la famille de Mara et de l’autre, celui de la famille de Tara. Le décor d’un appartement est le miroir de l’autre, mais les accessoires, les couleurs et les ornements sont différents. Mara vit en Occident au sein d’une famille de classe moyenne, alors que la famille de Tara connaît les privations de la guerre dans un pays non identifié.

Ce texte de pièce de théâtre sur la tolérance est protégé par les lois sur le droit d’auteur. Avant de le reproduire (le photocopier), le présenter devant public ou le publier sur papier ou de façon électronique, assurez-vous d’avoir les autorisations requises. 

 

Scène 1

Tara et Mara entrent en même temps; chacune dans son appartement respectif. Visiblement, elles sont perturbées. Elles s’assoient pour bouder.

Camira va rejoindre Tara : Pourquoi reviens-tu si tôt ?

Tara : J’étais au parc. J’avais envie de lire dehors à l’ombre d’un arbre. Ça ne faisait pas deux minutes que j’avais ouvert mon livre qu’un Gardien de la Révolution m’a abordée.

Camira inquiète : Je t’avais demandé de ne pas lire à l’extérieur.

Tara : Il a exigé que je lui remette mon livre.

Karina va rejoindre Mara : Pourquoi reviens-tu si tôt ?

Mara : J’étais à la cafétéria. J’avais envie de répondre au dernier message que Lydia m’avait envoyé. Ça ne faisait pas deux minutes que j’avais ouvert mon téléphone qu’un gardien de sécurité m’a abordée.

Karina inquiète : Je t’avais demandé de ne pas l’utiliser à l’école.

Mara : Il a exigé que je lui remette mon téléphone.

Camira : Ne me dis pas que tu lui as tenu tête.

Tara : Bien sûr que j’ai refusé. C’est mon livre !

Camira : Ah non !

Tara : Alors il m’a menacé en mettant son fusil entre mes deux yeux et m’a répondu que les filles n’ont pas besoin de savoir lire pour élever les enfants et préparer les repas.

Karina : Ne me dis pas que tu lui as tenu tête.

Mara : Bien sûr que j’ai refusé. C’est mon téléphone !

Karina : Ah non !

Mara : Alors il m’a menacée en mettant son doigt entre mes deux yeux et m’a répondu que les filles impertinentes comme moi se font exclure de l’école et travaillent toute leur vie au SMIG (ou au salaire minimum pour le Québec).

Les deux mères se prennent le front.

 

Tara : Alors, je me suis levée d’un bond. Je lui ai donné le livre et je suis revenue ici directement sans regarder en arrière.

Camira : Il t’a peut-être suivie. Il sait où tu demeures maintenant. Il pourrait revenir te harceler.

Pour toute réponse Tara hausse les épaules.

Tara : C’était un roman très intéressant. Je ne pourrai jamais le terminer.

Mara : Alors, je me suis levée d’un bond. Je lui ai donné le téléphone et je suis revenu ici directement sans regarder en arrière.

Karina : T’es partie sans avertir personne. Mais ils vont rappeler et il faudra de nouveau rencontrer la directrice.

Pour toute réponse Mara hausse les épaules.

Mara : J’avais une conversation très intéressante avec Lydia. Je n’ai pas pu la terminer.

Peter arrive avec Lian.

Peter : Nous voilà ! Désolé pour le retard. Avec tous ces barrages, on ne peut pas faire les trois kilomètres qui nous séparent de l’école de Lian sans être contrôlé.

Lian : Est-ce que vous êtes prêtes ? Si on se dépêche, on va arriver avant la fermeture du marché. Il paraît qu’ils ont reçu du chocolat et des oranges.

Camira : Désolée de vous décevoir, mais ici, on est en pleine crise.

Peter : Ne me dis pas que Tara a encore fait des siennes.

Pour toute réponse, Camira, avec sa main, montre sa fille qui boude.

Lian : Je pense que je ferais mieux d’oublier le chocolat.

Pierre arrive avec Loïc.

Pierre : Nous voilà! Désolé pour le retard. Avec tous ces travaux sur les routes, on ne peut pas faire les trois kilomètres qui nous séparent de l’école de Loïc sans être coincé dans le trafic.

Loïc : Est-ce que vous êtes prêtes ? Si on se dépêche, on va arriver avant la fermeture du SuperMégaEntrepôt. Aujourd’hui, c’est la journée à cinquante pour cent. Je pourrais m’acheter le jeu «Battle of war» à moitié prix.

Karina : Désolée de vous décevoir, mais ici, on est en pleine crise.

Pierre : Ne me dis pas que Mara a encore fait des siennes.

Pour toute réponse, Karina, avec sa main, montre sa fille qui boude.

Loïc : Je pense que je ferais mieux d’oublier mon jeu vidéo.

Tara : Je voudrais tellement aller à l’école.

Peter : Pour l’instant, c’est impossible.

Tara : Pourquoi ?

Peter : Trop risqué.

Tara : Mais, je veux apprendre.

Peter : Les Gardiens de la Révolution l’ont interdit. Les filles ne peuvent plus aller à l’école.

Tara en jetant un regard vers sa mère : C’est injuste !

Camira baisse les yeux.

Peter : Tu as encore de la chance que ta mère soit allée à l’université et qu’elle puisse te donner des cours à la maison.

Lian : Et je suis là moi aussi. Je lui montre tout ce que j’apprends en classe.

Mara : Je voudrais tellement ne plus aller à l’école.

Pierre : Tu sais bien que c’est impossible.

Mara : Pourquoi ?

Pierre : Pour réussir aujourd’hui, il faut être éduqué.

Mara : Mais, je sais même pas ce que je veux faire dans la vie.

Pierre : De toutes façons, la loi oblige les enfants à aller à l’école jusqu’à l’âge de 16 ans.

Mara : C’est injuste !

Découragée, Karina hausse les épaules.

Pierre : Tu ne réalises pas la chance que tu as. Autrefois, peu de filles poursuivaient leurs études. Maintenant, elles sont majoritaires à l’université.

Loïc à Mara : Tu sais que je suis toujours là. Si t’as besoin d’aide pour tes devoirs, je peux t’aider.

Oncle Raffi apparaît subitement par la porte dans ce texte de pièce de théâtre sur la tolérance.

Oncle Raffi : Bonjour la petite famille !

Peter, Camira, Lian et Tara : Oncle Raffi !

Oncle Raffi : Comme le génie de la lampe d’Aladin, j’apparais quand vous en avez besoin.

Peter : Tu es toujours le bienvenu chez-nous.

Oncle Ralph apparaît subitement par la porte.

Oncle Ralph : Bonjour la petite famille !

Pierre, Mère, Loïc et Mara : Oncle Ralph !

Oncle Ralph : Avec l’oncle Ralph, c’est Noël à longueur d’année.

Pierre : Tu es toujours le bienvenu chez-nous.

Oncle Raffi : Très tôt ce matin, je me suis rendu au port. Un navire déchargeait toute une cargaison de vieux ordinateurs en provenance de l’Occident. J’ai réussi à trouver un portable qui semble fonctionner. J’ai alors pensé à ma nièce adorée et à mon neveu préféré.

Il sort le portable d’un sac.

Lian : Wow ! Tu es certain qu’il fonctionne ?

Oncle Raffi : J’ai demandé à un ami de le vérifier et il est impeccable. Il n’est pas très puissant, mais pour écrire des textes et jouer à des jeux simples, ça ira.

Tara qui tend sa main vers le portable : On peut l’essayer ?

Oncle Raffi en éloignant le portable : Pas trop vite. Vous devez me donner quelque chose en retour.

Lian : Quoi ?

Oncle Ralph : Très tôt ce matin, je me suis rendu au magasin Électroshop pour être là à l’ouverture. C’était aujourd’hui qu’on mettait en vente la toute dernière génération de la SuperTablette HDX. Je m’en suis acheté une pour moi, mais j’ai aussi pensé à ma nièce adorée et à mon neveu préféré.

Il sort la tablette d’un sac.

Loïc : Wow ! Est-ce qu’elle est prête à fonctionner ?

Oncle Ralph : J’ai demandé à un ami de vous installer la toute dernière version du système d’exploitation. C’est une machine ultra-puissante. Vous pourrez jouer à des jeux sophistiqués et même faire du montage vidéo comme des pros.

Mara qui tend sa main vers la tablette : On peut l’essayer ?

Oncle Ralph en éloignant le portable : Pas trop vite. Vous devez me donner quelque chose en retour.

Loïc : Quoi ?

Oncle Ralph et oncle Raffi en même temps et en montant leur joue : Un bisou !

Chez les deux familles, les deux enfants se placent de chaque côté de leur oncle pour lui donner un bisou.

Mara : Elle est vraiment légère pour une tablette.

Oncle Ralph : C’est le nec plus ultra !

Karina : Qu’est-ce que vous avez fait de l’ancien portable ?

Loïc : Nous l’avons donné à un vieux marchand qui recycle les ordinateurs. Ainsi, il va peut-être pouvoir servir à quelqu’un d’autre.

Mara : Quelqu’un d’autre qui n’est pas trop exigeant.

Pierre : Parfois, nos ordinateurs sont revendus dans d’autres pays à des gens qui n’ont pas la chance comme nous de vivre dans un milieu privilégié.

Oncle Ralph : On vit dans un monde rempli de possibilités et il faut en profiter.

Mara qui reprend le portable : Je veux l’essayer maintenant.

Tara : Il est vraiment lourd pour un portable.

Oncle Raffi : Ce n’est pas le nec plus ultra !

Camira : Regardez, une inscription est gravée sur le dessus.

Lian qui s’empare du portable pour voir l’inscription : À Mara Dumoulin. On peut aussi lire son numéro de téléphone et son adresse courriel.

Tara : Son prénom ressemble au mien. Je me demande où elle demeure ?

Peter : Nos ordinateurs viennent de d’autres pays et ils appartenaient à des gens qui ont la chance de vivre dans un milieu privilégié.

Oncle Raffi : Un jour la guerre se terminera et nous pourrons de nouveau profiter de conditions convenables.

Tara qui reprend le portable : Je veux l’essayer maintenant.

Chez les deux familles, les enfants placent l’ordinateur sur la table et s’installent devant.

 

Karina à Ralph : Merci mon grand frère. Les enfants t’adorent.

Ralph : Ce sont mes seuls neveu et nièce. Plus personnes ne fait d’enfant aujourd’hui, moi y compris. Il faut bien que je fasse ma part.

Pierre : Tu dépenses sans compter. Sois plus raisonnable.

Ralph : J’ai de bons contacts qui me font de bons prix.

Karina : Mara m’inquiète. Rien ne semble l’intéresser à part Facebook et les jeux vidéo.

Raph : Il faut lui montrer à mieux se servir d’un ordinateur.

Camira à Raffi : Merci mon grand frère. Les enfants t’adorent.

Raffi : Vous êtes la seule famille qui me reste. Tout le monde est mort ou parti à l’étranger. Il faut bien que je vous gâte un peu.

Peter : Ne prends pas de risque pour nous. Sois prudent.

Raffi : N’ayez pas peur. Mes contacts sont fiables.

Camira : Tara m’inquiète. Je crois qu’elle se sent un peu trop à l’étroit depuis qu’elle ne peut plus aller à l’école.

Raffi : Grâce à internet, elle pourra voyager un peu.

Pierre : Est-ce que tu as des nouvelles de la vieille tante Suzanna ?

Ralph : Elles sont très bonnes. Elle a pu bénéficier d’un nouveau type de traitement et son cancer est en voie de guérison.

Pierre : Quoi qu’on en dise, nous avons un système de santé efficace. Tu restes avec nous pour le repas ?

Ralph : Non, merci. J’ai une présentation à préparer pour demain matin.

Karina : Tu travailles beaucoup trop. Bon, je te reconduis.

Pierre : Tu pourrais revenir la semaine prochaine. Nous fêtons le début de la saison de ski.

Ralph : Bonne idée! J’apporterai une surprise !

Loïc qui se dirige vers l’oncle Ralph : Apporte-nous la dernière version du jeu «Battle of war» !

Karina : Tu devrais plutôt dire merci au lieu d’en redemander.

Loïc : Merci oncle Ralph. Je t’aime beaucoup.

L’oncle Ralph le serre dans ses bras. Le père, la mère, Loïc et l’oncle Ralph quittent.

 

Peter : Est-ce que tu as des nouvelles de la vieille tante Zushina ?

Raffi : Elles ne sont pas très bonnes. L’hôpital où elle devait soigner son cancer a été réquisitionné par l’armée. Son traitement devra donc attendre.

Peter : Mieux vaut ne pas être malade dans ce pays. Tu restes avec nous pour le repas ?

Raffi : Non, merci. Je préfère y aller avant que la nuit tombe. C’est plus prudent.

Camira : Tu as raison. Je te reconduis.

Peter : Tu pourrais revenir la semaine prochaine pour la fête de la nouvelle lune.

Raffi : Bonne idée ! J’apporterai une surprise !

Lian qui se dirige vers l’oncle Raffi : Apporte-nous du chocolat et des oranges.

Camira : Tu devrais plutôt dire merci au lieu d’en redemander.

Lian : Merci oncle Raffi. Je t’aime beaucoup.

L’oncle Raffi le serre dans ses bras. Le père, la mère, Lian et l’oncle Raffi quittent.

 

Scène deux de ce texte de pièce de théâtre sur la tolérance

Mara est toujours seule devant l’écran. Sa mère vient la rejoindre.

Karina : Qu’est-ce que tu fais ?

Mara : Rien.

Karina : Tu joues à un jeu ?

Mara : Ouais.

Karina : Quel est le but du jeu ?

Mara : Il faut couper des fruits en deux sans attraper les bombes.

Karina : Est-ce que tu as eu le temps de terminer tes devoirs ?

Mara : Hum ! Non !

Karina : Je peux t’aider si tu veux.

Mara : Je sais pas… Ha!!!

Karina : Qu’est-ce qu’il y a ?

Mara : J’ai frappé une bombe.

Karina : T’as pas un oral à préparer ?

Mara : Oui, mais j’ai pas d’idée.

Karina : Quel est le sujet ?

Mara : Je dois trouver un sujet d’actualité internationale.

Karina : C’est quand même assez vaste comme domaine. Tu pourrais choisir l’environnement.

Mara : L’environnement, ça me dit rien.

Karina : Utilise ton portable pour chercher dans internet.

Mara : Je ne sais pas par où commencer.

Karina : Je vais t’aider.

Mara : Non, non, je suis assez grande pour faire mes devoirs toute seule.

Karina : Bien. Je peux donc te faire confiance ?

Mara : Oui !

Karina : Parfait.

Avant de partir, la mère jette un dernier coup d’oeil pour voir si Mara fait son travail. Fin de la scène de ce texte de pièce de théâtre sur la tolérance.

 

Scène 3 de ce texte de pièce de théâtre sur la tolérance

Tara est toujours seule devant l’écran. Sa mère vient la rejoindre.

Camira : Qu’est-ce que tu fais ?

Tara : Rien.

Camira : Qui sont les gens sur la photo ?

Tara : Je ne sais pas trop. C’est resté dans le portable. On dirait qu’ils ont oublié de tout effacer.

Camira : Ah bon. Étrange.

Tara qui montre une photo sur l’écran : C’est probablement Mara et sa famille.

Camira : Qui est Mara ?

Tara : La jeune fille dont le nom est gravé sur le portable.

Camira : Qui te dit que c’est la jeune fille ? C’est peut-être la mère.

Tara : Je suis certain que c’est la jeune fille. On la voit souvent. Elle aime se prendre en photo.

Tara fait un mouvement pour faire glisser les photos.

Camira : Ils sont quatre comme nous… Ils ont l’air de s’amuser.

Tara : Ils se baignent dans une piscine… et ils s’arrosent avec des fusils.

Camira : S’ils connaissaient la guerre, ils ne joueraient pas avec des fusils.

Tara : Dire que l’eau est rationnée ici, alors que là-bas, ils la gaspillent.

Camira : Je n’aime pas ces photos, tu devrais les détruire.

Tara : Non, moi je les aime. Ça me laisse espérer, ça me laisse voir qu’il y a un monde meilleur quelque part.

Camira : Ces gens seraient sûrement fâchés s’ils savaient qu’on fouille dans leur vie privée.

Tara : Je pense plutôt que c’est un message… comme une bouteille à la mer. Ils ont autant besoin de nous qu’on a besoin d’eux.

Camira : De quoi ces gens pourraient-ils avoir besoin. Ils ont déjà tout !

Tara : Non, ils n’ont pas tout. Demain, je vais me rendre au café pour me brancher à internet. Je vais écrire un message à Mara pour qu’elle devienne mon amie.

Camira : Je pourrais toujours demander à Raffi de nous installer un réseau wi-fi.

Tara : Ça serait super.

Camira : Je vais lui téléphoner.

La mère sort. Tara reste devant l’ordinateur.

 

Scène 4 de ce texte de pièce de théâtre sur la tolérance

Loïc : C’est mon tour d’avoir la tablette.

Mara : Non.

Loïc : Pourquoi Non ? Tu la gardes comme ton trésor, ton précieux. Je ne peux jamais y toucher.

Mara : J’écris à une amie.

Loïc : Tu les vois tous les jours à l’école tes amies.

Mara : Pas celle-là. Elle habite de l’autre côté de la planète.

Loïc : De l’autre côté de la planète ! Tu l’as rencontré où ?

Mara : C’est elle qui m’a contacté. Elle a reçu notre ancien portable en cadeau et nos données sont encore dedans. C’est cool non ?

Loïc : Ça veut dire qu’elle a vu les photos où je suis en caleçon avec mon bonnet de lutin. (pour le Québec : où je suis en bobettes avec ma tuque de lutin).

Pierre : Mara, Loïc, fermez la tablette. Il faut se préparer. Oncle Ralph va arriver d’une minute à l’autre.

Mara : Il est toujours en retard de toutes façons.

Pierre : Allez, on ne discute pas.

Mara : Je suis en train de faire mes devoirs. Tu ne vas sûrement pas m’en empêcher.

Pierre un peu surpris : Ah bon !

Mara : Dis papa, est-ce que tu sais ce qu’est une roquette ?

Pierre : C’est un type de laitue, je crois.

Loïc : Je pense que tu veux plutôt parler de petits missiles qui sont tirés avec un lanceur qui ressemble à un bazooka.

Mara : Probablement oui. Et vous connaissez le roman «Guerre et Paix» ?

Pierre : Si ma mémoire est bonne, il s’agit d’un roman russe. Un bon pavé (Pour le Québec : Une bonne brique). Dis donc, tu en poses des drôles de questions !

Mara : Tu devrais être content. Je prépare mon oral.

Pierre : Je suis content. Surpris même, agréablement surpris.

Karina : Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Vous n’êtes pas encore prêts !

Mara : Est-ce que je peux avoir la paix deux minutes ? Impossible de se concentrer.

Karina : Mais c’est quoi, ces manières ?

Loïc : Madame la princesse a besoin de tranquillité pour travailler.

Pierre : La paix, un bien petit mot pour un si grand concept.

L’oncle Ralph arrive à ce moment.

Ralph : Allo tout le monde !

Loïc et Mara se jettent dans les bras de l’oncle Ralph.

Ralph : Je suis content de vous revoir mes petits cocos.

Loïc : Est-ce que tu nous as apporté des cadeaux ?

Karina : S’il-te-plaît Loïc !

Ralph sans porter attention à la remarque de la mère : Attendez que je me rappelle. Ah oui ! Je devrais trouver quelque chose pour vous dans mon sac. Je crois qu’il s’agit d’un DVD autographié de Justin Bieber (ou autre vedette à la mode).

Mara qui saute dans les airs : Super !

Ralph : Et j’ai aussi la dernière version du jeu «Battle of war».

Loïc : Pas croyable !

Karina : Vraiment Ralph, tu les gâtes trop.

Ralph : Mais non. Tu peux pas savoir le plaisir que j’en retire. J’ai l’impression de retourner en enfance.

Le père met la main sur l’épaule de Ralph en signe de remerciement.

Ralph : Ce n’est pas tout. J’ai aussi des billets pour le match de ce soir des (équipe sportive populaire).

Loïc : Trop cool !

Ralph : Il faudrait partir immédiatement si on veut arriver à temps.

Karina : Mais… mon souper ?

Pierre : On le mangera demain. T’imagine, de billets des (équipe sportive populaire). C’est pratiquement impossible de s’en procurer. Il faut en profiter !

Ralph, Pierre et les enfants quittent frénétiquement. La mère, un peu décontenancée, les suit peu après. Fin de la scène de ce Texte de pièce de théâtre sur la tolérance.

 

Scène 5

Lian : C’est mon tour d’avoir le portable.

Tara : Non.

Lian : Pourquoi Non ? Tu le gardes comme une pieuvre entoure sa proie. Depuis que l’oncle Raffi nous a installé un réseau wi-fi, je ne peux jamais y toucher.

Tara : J’écris à une amie.

Lian : Tu as une amie toi ?

Tara : Oui. Elle habite de l’autre côté de la planète.

Lian : De l’autre côté de la planète ! Comment l’as-tu rencontrée ?

Tara : C’est la jeune fille à qui appartenait ce portable. Je lui ai envoyé un message et elle m’a répondu. Depuis, on correspond. C’est dingue non !

Lian : Tu peux lui demander qu’elle nous fasse parvenir du chocolat et des oranges.

Tara est très concentrée sur l’écran du portable. Le père arrive un peu paniqué.

Peter : Tara, Lian, fermez le portable.

Tara : Je sais. Oncle Raffi s’en vient. Mais il est toujours en retard de toutes façons.

Peter : Écoutez-moi ! Il faut se préparer à partir. Les Forces Gouvernementales s’apprêtent à envahir la ville.

Mara, toujours concentrée, semble ne rien avoir entendu.

Lian : Est-ce qu’ils vont gagner papa ? Est-ce qu’ils vont enfin chasser les Gardiens de la Révolution ?

 

Pour obtenir la fin de l’histoire, achetez ce texte de pièce de théâtre sur la tolérance

Avoir la paix - tableau des répliques

 

Tableau des répliques par personnage et par scène de ce texte de pièce de théâtre sur la tolérance

Je travaille pour une école du Québec

Les écoles publiques et privées qui relèvent du ministère de l’Éducation du Québec peuvent obtenir les textes de théâtre sans frais grâce à un programme de droits de reprographie géré par Copibec.

Il faut une adresse courriel officielle d’un centre de service scolaire ou d’une école privée pour profiter de ce programme. Les élèves ne peuvent demander directement un texte.

Le nombre de pièces auxquelles vous avez droit annuellement peut être limité.

Chaque demande est analysée et vérifiée. Nous tentons de répondre dans un délai de deux jours ouvrables.

Je veux comprendre le droit d’auteur

Il faut d’abord savoir que le droit d’auteur est multiple.

Le droit de reprographie

Lorsque vous distribuez un texte à des comédiens et comédiennes, que ce soit de façon imprimée ou électronique, vous devez obtenir l’autorisation de l’auteur et payer des droits. En achetant un texte sur notre site Animagination, vous obtenez automatiquement l’autorisation et les droits, mais pour un projet unique. Le projet doit se réaliser dans un contexte amateur ou scolaire. Pour le domaine professionnel, il faut plutôt s’entendre avec l’auteur.

Notez que la procédure est différente pour les écoles du Québec. Consulter la section Je travaille pour une école du Québec.

Le droit de représentation

Que la ou les représentations soient gratuites ou qu’il y ait des droits d’entrée, vous devez vous procurer des droits de représentation pour respecter le droit d’auteur. Il n’existe que deux types d’exception : dans un milieu éducatif où l’audience est composée uniquement d’élèves (aucun parent) et à l’intérieur d’une cellule familiale où aucun étranger n’est invité.

Sur le site Animagination, vous pouvez vous procurer les droits de représentation lors de l’achat du texte ou revenir plus tard lorsque la ou les dates de représentation sont déterminées. Il est fortement conseillé de vous procurer ces droits avant les représentations.

Rappelez-vous que les droits d’auteur sont les seuls revenus de l’écrivain. C’est ce qui lui permet de continuer à écrire de belles histoires pour les jeunes.

Le droit moral

L’auteur a droit au respect de son œuvre. Elle ne peut être modifiée ou adaptée sans son consentement. Cependant, pour les textes du site Animagination vous n’avez pas besoin d’autorisation pour les modifications suivantes : changement d’un nom de lieu, transformation du genre d’un personnage, changement d’une expression qui n’est pas commune à l’endroit où la pièce est présentée. Aussitôt que vous transformez complètement une réplique, vous devez communiquer avec l’auteur.

Pour plus de détails, consultez notre Foire aux questions au bas de chaque page de la section Textes de théâtre.

Ce texte est fortement inspiré d’un feuillet d’information de la Société québécoise des auteurs et autrices dramatiques (SoQAD).